(Direct-niger.com) : Le vendredi 26 juillet prochain, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) aura un an à la tête de l’Etat nigérien, après les évènements du 26 juillet 2023 ayant déchu le Président de la République, Chef de l’Etat Mohamed Bazoum, élu démocratiquement deux ans plutôt.
Dès le lendemain de ce Coup d’Etat, les militaires réunis au sein du CNSP, dirigé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, ont annoncé, le vendredi 28 juillet 2023, une série des décisions en pareille circonstance dont celle de la suspension des activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire nigérien.
Dans leur ensemble, les 168 partis politiques actifs légalement reconnus par le Ministère de l’Intérieur se sont strictement conformés à la décision des autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie.
Cette attitude a permis au CNSP d’exercer la plénitude du pouvoir d’Etat sans contestation majeure des formations politiques de la majorité présidentielle comme de l’opposition et des non affilés.
C’est pour ces raisons de sagesse et de promotion de la stabilité du pays dont ont fait montre les leaders des partis politiques et leurs militants respectifs que beaucoup de Nigériens et des observateurs politiques attendent impatiemment la libération de l’espace politique à l’occasion du premier anniversaire du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie.
En effet, ils soutiennent qu’il est temps de lever la suspension des activités des partis politiques surtout avec les préparatifs par le gouvernement de la transition dont l’installation du Conseil Consultatif National. Bien plus, l’une des résolutions du 1er Sommet de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), tenu le 6 juillet dernier à Niamey, prévoit la tenue prochaine du 1er sommet parlementaire des pays de l’AES (le Mali, le Burkina Faso et le Niger).
De ces trois pays dirigés par les militaires et un gouvernement de transition, seul le Niger ne dispose pas à ce jour d'un Conseil Consultatif National devant faire office de parlement de transition. D’où la nécessité de lever la suspension des activités des partis politiques à l’occasion de l’An Un du CNSP au pouvoir pour permettre aux formations politiques d’apporter leur contribution pour la marche de la nation.
Rappelons que de leur côté, les militaires au pouvoir au Mali ont autorisé, le mercredi 10 juillet dernier, à nouveau les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Elles avaient été suspendues le 10 avril dernier suite à des protestations contre le maintien des autorités de la transition militaire à la tête du Mali après l'échéance de mars 2024, date à laquelle ils s'étaient engagés à céder le pouvoir après l’organisations des élections générales.
Trois mois après le retour à l’accalmie, les autorités militaires maliennes rouvrent l’espace politique du Mali. C’est cette même option que bon nombre de Nigériens attendent du CNSP à l'occasion de son premier anniversaire au pouvoir.
Habsatou Mato Dan Miko Jirataoua, Direct Niger