Fin à Marrakech du 17ème Congrès de l'Association des Procureurs Africains et de la Conférence Internationale sur " Le rôle de la justice dans la lutte contre le crime environnemental "
Les travaux de la conférence internationale sur "Le rôle de la justice dans la lutte contre le crime environnemental", tenue en marge du 17ème congrès de l'Association des procureurs africains du 10 au 12 juillet 2024, ont pris fin vendredi à Marrakech au Maroc.
La conférence a abordé plusieurs thématiques lors de ses sessions tels que les cadres juridiques nationaux et internationaux de protection de l'environnement, les meilleures pratiques en matière de lutte contre la criminalité environnementale, le rôle de la justice dans la protection de l'environnement, et le droit à un environnement sain en tant que droit de l'homme.
Elle a réuni 250 participants, comprenant des procureurs généraux, des juges du Ministère Public de 34 pays africains, ainsi que des représentants et des experts de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), du Réseau Européen des Procureurs pour l'Environnement, du Conseil de l'Europe, de l'Association Internationale des Procureurs, de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, de la Cour Administrative de l'Union Africaine, et de plusieurs institutions marocaines.
Dans son discours d'ouverture, le Procureur Général du Roi près la Cour de Cassation et Président du Ministère Public du Royaume du Maroc, M. El Hassan Daki, a souligné que "la tenue de cette conférence internationale reflète l'importance majeure que le Royaume du Maroc accorde aux questions environnementales, ainsi que l'importance stratégique de ce sujet dans les politiques publiques de l'État".
Il a également indiqué que le Maroc continue de déployer des efforts "pour une coopération dans divers domaines, y compris une coopération judiciaire efficace et partagée entre les pays africains".
Le Président du Ministère Public a affirmé que " la préoccupation pour l'avenir de notre continent africain est au cœur de notre intérêt commun, qui a de multiples dimensions et des manifestations diverses, et l'environnement reste une question centrale qui nous occupe en raison de son importance et de l'urgence renouvelée imposée par les défis environnementaux auxquels le monde en général et l'Afrique en particulier sont confrontés".
S'adressant à ses homologues participant à la conférence, le Président du Ministère Public a déclaré que "les défis posés par les questions environnementales, bien que les moyens de les relever soient multiples, nécessitent une coopération étroite des systèmes judiciaires de nos pays. Cette coopération est essentielle pour lutter contre les comportements illégaux dans le domaine environnemental".
Il a insisté sur le fait que "la coopération judiciaire internationale en matière de lutte contre la criminalité environnementale est un mécanisme important pour renforcer les efforts visant à contenir les différentes formes d'agressions contre les domaines environnementaux, compte tenu de la dimension transfrontalière de cette criminalité, notamment à la lumière des grandes transformations que notre continent connaît à plusieurs niveaux - géographiques, économiques, sociaux, sécuritaires et environnementaux - ainsi qu'à la lumière des problèmes posés par les changements climatiques et la crise alimentaire".
À noter que l'assemblée générale de l'Association a élu le Kenya à la présidence de l'Association et le Royaume du Maroc au poste de secrétaire général, pour un mandat de deux ans renouvelables. L'assemblée générale a également approuvé une proposition de la Présidence du Ministère Public visant à établir le siège permanent de l'Association des procureurs africains au Maroc.
UNA-ANP