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Politique

Niger : Le ministre de l’intérieur Mohamed Toumba imprime sa marque de décentralisation

Le ministre d’Etat nigérien à l’intérieur, M. Mohamed Toumba a énuméré, ce vendredi 09 Août 2024, plusieurs nouvelles orientations prises par son département ministériel dans le cadre du processus de décentralisation des collectivités territoriales et du développement local.

Le général Toumba a fait cas de ces innovations en donnant lecture d’un message en prélude à la célébration de la journée africaine, à l'instar des autres pays, de la décentralisation et du développement local, le samedi 10 août.

Cette journée, note-t-on, est commémorée chaque année dans tous les Etats membres de l'Union Africaine, et a pour objectif de promouvoir la décentralisation, la gouvernance locale ainsi que la participation des citoyens et des groupes sociaux dans la définition et la mise en œuvre des politiques de développement.

Cette année le thème retenu et célébré par l'Union Africaine est « établir un système d'éducation et de formation solide ancré dans les réalités de l'Afrique au niveau local ».

Parlant des réajustements qu’il a entrepris, le membre du Gouvernement nigérien a noté que son « Département Ministériel s'est engagé dans une analyse profonde de notre système de gouvernance locale en vue de son adaptation au contexte actuel pour la construction d'un Niger nouveau ».

Cette analyse du processus de la décentralisation, après plus d'une décennie de mise en œuvre, a-t-il poursuivi, « révèle toute sa limite avec d'importants écarts entre les réalisations actuelles et les objectifs prévus dans les différents programmes mais aussi et surtout une gouvernance caractérisée par une opacité totale dans la gestion des maigres ressources des collectivités territoriales, prises en otage par une certaine élite politique locale prébendière, insoucieuse de l'amélioration des conditions de vie de la population ».

C’est pourquoi, explique-t-il « sommes-nous engagés dans la relecture des textes fondamentaux de la décentralisation notamment le Code Général des Collectivités Territoriales ».

Dans la même lancée, rappelle le N°3 de la transition nigérienne, « une Ordonnance est intervenue pour dissoudre les Conseils de Villes, des Communes et des Arrondissements Communaux, commander la nomination des Administrateurs Délégués (AD) à leurs sommets, supprimer l'échelon région collectivité territoriale, et affirmer la dévolution de son patrimoine à la région circonscription administrative ».

Il souligne par ailleurs qu’à ce jour « les Administrateurs Délégués (AD) ont été nommés pour gérer et impulser une nouvelle dynamique dans l'ensemble de nos communes, avec de regroupements de certaines collectivités pour mieux prendre en compte la viabilité économique et le contexte socio culturel et historique qui leur sont propres ».

Aussi, renchérit-il, « pour promouvoir une gestion saine et transparente des affaires locales, basée sur la participation citoyenne et la reddition des comptes, il a été mis en place dans chaque commune une Commission Consultative composée de représentants de toutes les couches socio- professionnelles au niveau local ».

« Aussi, je voudrai saisir cette occasion pour rappeler que la suppression de l'échelon région collectivités territoriales vise à rationaliser l'utilisation des ressources locales.

Aussi cette suppression n'entame en rien la poursuite des activités de développement socio-économique et culturel financées par l'Etat et les Partenaires Techniques et Financiers », ajoute le ministre de l’intérieur.

Selon lui, toutes ces activités sont désormais prises en charge à travers le mécanisme de l'Intercommunalité sous le leadership du Gouverneur ou du Préfet selon le cas, notamment dans les domaines de compétences transférées aux Collectivités Territoriales à savoir l'éducation, la santé, l'hydraulique, et l'environnement.

« Pour assurer une meilleure coordination de toutes ces interventions avec la participation effective des citoyens à la base, les autorités administratives sont instruites pour la tenue régulière de sessions de la Commission Consultative Régionale de l'Administration Territoriale.

Cette commission qui est un cadre de consultation, de concertation et d'échange est informée de l'état de mise en œuvre des programmes de développement dans la région », fait-il savoir.« Elle émet des avis et/ou formule des recommandations sur les orientations de l'action de l'Etat et des collectivités territoriales et donne son avis sur le bilan de l'exécution de la programmation et propose des ajustements éventuels de l'exercice en cours en fonction des ressources effectivement mobilisées et des décisions d'utilisation ou de répartition prises », note-t-il.

Selon le ministre Mohamed Toumba, la célébration de cette journée est d'autant plus justifiée qu'elle traduit le souci des plus hautes autorités de notre pays au premier rang desquelles, le Président du CNSP, Chef de l'Etat le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, de répondre aux attentes légitimes de nos populations.

ANP