Niger : L’empreinte indélébile du bâtisseur Issoufou Mahamadou
Niamey, novembre 2024. Dans le quartier Boukoki, réputé un fief de l’opposition du temps de la Renaissance, certains esprits d’hier sont restés les mêmes, comme à cette ‘’fada’’ (‘’cadre de partage entre amis’’) où l’on continue de garder une dent contre le principal parti du régime déchu, à savoir le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya).
Une petite provocation au passage d’un militant du camp adverse et le débat sur la gouvernance passée est engagé sur une forte tonalité donnant l’impression d’une bagarre rangée. Alerté par la montée de l’adrénaline, un ainé du voisinage intervient pour ramener et recentrer le débat. Les arguments font alors place aux muscles et aux biceps.
Bilan contre bilan, réalisations contre réalisations, l’on commence à dérouler et à comparer. Au finish, il n’y a pas match. En termes de recrutement à la fonction publique, de renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité, de réalisation d’infrastructures routières, de modernisation des villes du Niger, de mobilisation de ressources financières extérieures, de réponses aux crises alimentaires répétitives au rythme d’une année sur deux, de crédibilité du Niger à l’extérieur, etc., le règne de l’ancien président Issoufou surclasse tous les régimes qui se sont succédé. Voilà donc ce qui fait grincer les dents des adversaires de l’ancien président Issoufou Mahamadou et suscitent leur crainte de voir son retour aux affaires.
Mais ‘’Zaki’(‘’Le lion’’) n’a pas fini de les faire pâlir de jalousie. Car, bâtisseur de la Nation, il continue de l’être même après son départ du pouvoir. En illustrent les réalisations de la FIM (Fondation Issoufou Mahamadou) tel ce grand hôpital construit en plein cœur de la commune de Karma (région de Tillabéri) situé à plus de 600 kilomètres de son Dandadji natal (région de Tahoua). Grand visionnaire, il continue d’être sollicité à l’international sur des questions diverses.
On en vient ensuite à certains sujets ayant défrayé la chronique au temps de la Renaissance notamment l’Affaire MDN, l’affaire de 200 milliards de FCFA, les drames d’Inatès, de Chinagoder, de Karamga etc.
N’est-ce pas que tous les régimes ont eu leurs points noirs ? Du ‘’il ne faut pas être idiot, je ne fabrique pas l’argent’’ déclamé par Amadou Oumarou dit Bonkano à la conférence nationale souveraine (preuve qu’il y a eu aussi de la gabegie sous le régime de celui qu’on présente comme le prototype de la probité morale (Kountché)) à l’ère Tandja ayant brillé par son Dan Fulani et ses caillasses répandues sur la voie publique en passant par ‘’la présidence Albassa’’ sous Nafarko 1er, chaque époque a connu ses péchés.
Mais même sous cet angle de l’assainissement des mœurs publiques, un travail de fond a été abattu par la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) qu’il avait mis en place. N’est-ce pas les dossiers traités par cette institution qui ont alimenté les premières actions de la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF), au grand soulagement des Nigériens.
S’agissant de la question sécuritaire, s’il faut mesurer le Niger du temps d’Issoufou Mahamadou à ses deux voisins du Sahel partageant avec lui les mêmes préoccupations, à savoir le Mali et le Burkina Faso, la différence est vite établie. En dépit des défis sans commune mesure, le Niger maintient à ce jour, sa place de maillon fort dans l’espace partageant la zone dite des trois frontières.
Ibrahim Mohamed