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Pretoria : des fonctionnaires impliqués dans des décès de malades mentaux

Écrit par Direct niger. Affichages : 55Publié dans Santé & Education

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Une enquête sur les décès mystérieux de plus de 140 patients dans l’un des hôpitaux psychiatriques d’Afrique du Sud, dans la province de Gauteng, a désigné deux hauts fonctionnaires comme responsables de 10 des cas.

L’enquête, présidée par Mmonoa Teffo, juge de la Haute Cour de Gauteng Nord, a déclaré l’ancien ministre de la Santé de la province de Gauteng, Qedani Mahlangu, et l’ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Gauteng, Makgabo Manamela, responsables de la mort de 10 malades mentaux dans ce qui est désormais connu sous le nom de « tragédie de Life Esidimeni ».

Le jugement, publié mercredi, conclut que les actions des deux fonctionnaires ont directement contribué aux décès à la suite d’un transfert désastreux de 141 patients atteints de maladies mentales des installations de Life Esidimeni à diverses organisations non gouvernementales (ONG) en 2015 et 2016.

Le tribunal a déterminé que personne ne pouvait être tenu responsable des 131 autres décès.

Les transferts, qui faisaient partie d’une initiative de réduction des coûts, ont conduit la plupart des patients à mourir de causes liées à la négligence, telles que la faim et l’hypothermie, en raison des soins inadéquats prodigués dans les ONG.

Les installations des ONG ont été jugées mal équipées et non préparées à un tel afflux de personnes vulnérables nécessitant des soins spécialisés.

Dans son jugement, Mme Teffo a mis en évidence des preuves de négligence de la part de Mahlangu et Manamela.

L’ancien Premier ministre du Gauteng, David Makhura, a témoigné qu’il avait été induit en erreur quant à la gravité de la situation lorsqu’il avait été informé des décès de patients, que les responsables, y compris M. Mahlangu, avaient minimisés en les qualifiant d’événements « normaux ».

Dans son témoignage, M. Mahlangu a tenté de rejeter la responsabilité sur M. Makhura, affirmant que c’était sa décision qui avait conduit à cette issue catastrophique, ce qui a été contredit par les preuves présentées au cours de l’enquête.

Les conclusions de l’enquête ont suscité l’indignation des familles touchées par cette tragédie et ont soulevé de graves préoccupations concernant la surveillance et la responsabilité du système de santé sud-africain à l’égard des patients souffrant de troubles mentaux.

JN/fss/Sf/ac/APA