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JO 2024: le nageur congolais Freddy Mayala, une élimination, un record, et un rendez-vous pour 2028

Écrit par Direct niger. Affichages : 51Publié dans Culture & Sport

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Pour la première fois de sa carrière, Freddy Mayala a pris part aux Jeux olympiques à Paris. S'il a battu son record personnel sur 50m nage libre, jeudi 1er août 2024, le nageur du Congo-Brazzaville n'a pu se hisser parmi les 16 meilleurs temps qualifiés pour les demi-finales. Il se satisfait tout de même de sa performance et pense déjà aux prochains Jeux de Los Angeles.

Quelques heures après la soirée grandiose du 31 juillet, où Léon Marchand a éclaboussé le monde de son immense talent, il y avait encore beaucoup de passion ce 1er août dans la matinée à la piscine olympique de Nanterre. Même pour des séries, les gradins sont remplis de supporters enthousiastes, signe que les épreuves de natation de ces JO 2024 sont bien parmi les événements les plus suivis.

D'ailleurs, le héros national français était déjà de retour pour les séries du 200m 4 nages, son prochain et dernier défi dans ces Jeux de Paris. L'autre star de la natation française, Florent Manaudou, a aussi nagé pour la première fois dans ces JO avec les séries du 50m nage libre.

Moins connu que le champion olympique français de 2012, Freddy Mayala a, lui aussi, pris le départ des séries de la ligne droite unique de La Défense Arena. Le Congolais ne nourrissait pas les mêmes ambitions que Manaudou bien sûr. Il avait toutefois quelques défis personnels à relever dans le bassin de la piscine de Nanterre.

« J'aurais pu faire plus »
Parti de la ligne d'eau n°2 dans la deuxième série, le nageur de 24 ans a bouclé son 50m en deuxième position, derrière le Marshallais Philip Kinono, avec un temps de 27''52. Pas assez pour accrocher une place dans le Top 16 des séries : le Français Maxime Grousset a pris le dernier ticket qualificatif avec un temps de 21''94. Freddy Mayala a donc signé le 65e temps de la matinée sur 73 concurrents.

Juste après sa sortie de l'eau, c'est un nageur encore un peu déboussolé que l'on a retrouvé. Les félicitations pour son record personnel nettement battu – 28''61 aux Mondiaux de natation de Fukuoka en juillet 2023 – ne suffisaient pas, le Congolais avait besoin qu'on lui précise bien son nouveau meilleur temps pour être convaincu de sa performance. La satisfaction s'est alors mêlée à un brin de déception chez un garçon qui se veut ambitieux :

« Mon record personnel est battu, mais l'objectif était de faire dans les 26'. Malgré, tout, arriver dans les 27' et battre le record personnel, ça me fait plaisir. »

« La préparation n'a pas été facile, mais on a donné le maximum pour obtenir ce résultat », a poursuivi Freddy Mayala, évoquant au passage des difficultés d'accès à la piscine pour s'entraîner durant sa préparation. « Si j'avais pu, j'aurais pu faire plus que ça », pense-t-il.

Ces JO démontrent que, pour une très large majorité des nageurs et nageuses du continent africain, hormis en Afrique du Sud, le fossé avec le gratin mondial reste important. Ils ne luttent pas à armes égales, observe Mayala, qui aimerait « avoir la possibilité qu'on (m') offre des bourses ou des camps d'entraînement ». « Cela pourrait me booster, me donner plus d'assurance », insiste-t-il.

En attendant, Freddy Mayala va continuer à travailler, dans l'espoir de descendre encore progressivement son chrono et faire encore mieux dans quatre ans à Los Angeles. « Je veux donner le meilleur de moi-même et représenter fièrement le pays aux Jeux olympiques à venir », affirme le nageur. Rendez-vous est pris.

RFI