JO 2024: des volontaires africains veulent engranger de l'expérience en vue de Dakar 2026
Parmi les quelque 40 000 bénévoles mobilisés pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques de Paris 2024, certains viennent d’Afrique. Rencontre avec deux d'entre eux qui espèrent profiter de cette expérience aux JO pour faire grandir le badminton dans leurs pays avant les Jeux olympiques de la Jeunesse prévus à Dakar en 2026.
Les Jeux olympiques ne pourraient fonctionner sans les multiples volontaires qui assistent les délégations, les supporters, aident dans les transports ou sur les sites de compétition. Certains d’entre eux viennent du continent africain, dans le cadre d’un volontariat international d’un an dans le secteur sportif, dans un échange entre France volontaires et des pays étrangers. Cela dans le cadre du projet « Terres de jeu » de l'organisme gouvernemental français.
Certains volontaires espèrent, par exemple, faire fructifier leur expérience dans le badminton, pour faire avancer ce sport dans leur pays respectif, à l’image de Dethié Diaham.
« Je comprends mieux les processus logistiques, la gestion des bénévoles »
Devant l’Arena de la porte de La Chapelle, deux jeunes échangent des volants sous un soleil de plomb et sous le regard de ce Sénégalais, qui gère l’animation. Professeur d’éducation physique au Sénégal, entraineur de jeunes, il passe un an au sein de la Fédération française de badminton, où il espère engranger de l’expérience.
« Je suis impliqué dans plusieurs aspects dans l'organisation et qui m'ouvrent des perspectives sur la façon dont un événement d'une telle envergure est géré, explique-t-il. Je comprends mieux les processus logistiques, la gestion des bénévoles et l'importance aussi de la culture. Et je pense que ça sera une très bonne chose pour la préparation des JOJ [Jeux olympiques de la Jeunesse, NDLR], à Dakar, en 2026 ».
Un objectif que partage Brignon Bede, mais avec le Bénin. Arbitre et cadre technique, il s’intéresse au développement durable dans le milieu du badminton. De retour au pays, il travaillera sur l’aspect éducatif et performance de ce sport : « Contribuer à la promotion du badminton au Bénin. Donc, quelles sont les activités à mettre en place, parce que le badminton n'est pas encore assez connu au Bénin notamment ? Et après ça, sur le plan élite, les athlètes et tout, quels sont les types d'entraînements, les formats d'entraînements à mettre en place pour que nous puissions également rêver grand et un jour, peut-être en 2028 ou 2032, voire un joueur béninois, un athlète béninois compétir pour représenter les Béninois au badminton ? »
Pour le moment, Brignon assiste les officiels béninois pendant les Jeux, il espère trouver du temps pour profiter de quelques épreuves.
RFI