Alger face à la marche indéniable de l’Histoire
Rappel d’ambassadeur, menaces de sanctions, insultes… Suite à l’annonce de la reconnaissance française de la marocanité du Sahara, Alger a sombré dans l’hystérie. Le régime algérien panique, car la France était le seul pays au monde sur lequel il pouvait exercer un chantage mémoriel permanent. En lui retirant cette carte, il se retrouve sans aucun moyen de pression à l’international.
Au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la balance penche de plus en plus du côté marocain. Sur les cinq membres permanents, deux soutiennent désormais franchement le Maroc (États-Unis d’Amérique et France), deux maintiennent une position de neutralité (Chine et Royaume-Uni), et enfin la Russie qui, malgré son alliance historique avec l’Algérie, cherche autant que possible à ménager Rabat.
Pour preuve, malgré l’insistance d’Alger, Poutine s’est abstenu d’inviter le Polisario, pourtant membre de l’Union Africaine, au Sommet Afrique-Russie. En effet, Moscou considère le Royaume comme un de ses principaux partenaires commerciaux en Afrique, et va même dans le sens de l’approfondissement de cette relation. Dans cette optique, la Russie a proposé de signer un accord de libre-échange avec le Maroc.
En dehors du Conseil de Sécurité, l’Algérie ne peut compter sur aucun allié de poids dans ce dossier. Jadis pays influent du continent, l’Afrique du Sud est désormais embourbée dans un maelström politique interne. Rabat s’est même offert le luxe de rallier des pays se trouvant dans la zone d’influence directe de Pretoria (Afrique Australe), tels que l’Eswatini, la Zambie et le Malawi.
Autre soutien financier du Polisario, le Venezuela de Maduro est au bord de l’explosion en raison de soupçons de fraudes électorales massives. À cette liste des derniers alliés du Polisario, on peut ajouter l’État failli cubain et la dictature paranoïaque nord-coréenne.
En compilant tous ces éléments, il est aisé de comprendre la rage qui a saisi le régime algérien suite au revirement diplomatique français. Pour lui, c’est la réalisation que le conflit artificiel dans lequel il a tant investi ne tient plus face à la marche indéniable de l’Histoire.
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