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Au Sénégal, une « réforme » audacieuse des politiques publiques

Écrit par Direct niger. Affichages : 64Publié dans Internationale

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Le Président sénégalais a indiqué jeudi que les réformes structurelles promises à ses compatriotes doivent commencer à être matérialisées à partir du « second semestre » de l’année en cours, soit à compter de ce mois de juillet.

Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi 18 juillet, que le second semestre de 2024 doit marquer une « phase cruciale de rectification, d’ajustement, de réforme hardie » des politiques publiques et de « reddition des comptes ». L’objectif est de créer, à partir de la période en cours, des conditions durables pour « une souveraineté assumée », en s’appuyant sur une « démocratie exemplaire » et un « État de droit de référence » couvrant tous les secteurs de la vie économique, sociale, environnementale et culturelle, a indiqué le chef de l’Etat en Conseil des ministres.

Le Président Faye, en place depuis trois mois, a exhorté le gouvernement à « être davantage à l’écoute des populations », à anticiper les besoins et à travailler dans la solidarité. Il a souligné l’importance d’une stratégie de communication coordonnée, cohérente, persuasive et offensive.

Dans ce contexte, le dirigeant de 44 ans a demandé au Premier ministre Ousmane Sonko de prendre toutes les dispositions nécessaires pour « la présentation prochaine devant l’Assemblée nationale » de la Déclaration de Politique générale (DPG) du gouvernement, précisant qu’elle est « déjà disponible », comme pour mettre fin au conflit avec les députés de la majorité, menés par l’ex-coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (BBY).

Devenu obsolète depuis la suppression puis la réintroduction du poste de Premier ministre sous le régime de Macky Sall (2012-2024), le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est au cœur d’une polémique depuis l’arrivée des nouvelles autorités. Ousmane Sonko, chef du gouvernement et président du parti Pastef, a exigé une mise à jour de ce règlement avant de présenter sa DPG. Il avait fixé un ultimatum au 15 juillet 2024 pour que l’Assemblée s’y conforme, menaçant de la présenter devant un jury populaire « de qualité largement supérieure » en cas de non-respect.

Les députés ont interprété cette déclaration comme une menace. En réponse, ils ont annulé le débat d’orientation budgétaire (DOB) prévu par le ministre des Finances et du Budget le lendemain de la déclaration de celui qui a mené, entre 2021 et 2024, une adversité politique féroce au régime de Macky Sall avant de désigner l’actuel chef de l’Etat comme candidat de son parti pour l’élection présidentielle du 24 mars 2024, un choix plébiscité à 54,28% des voix au premier tour du scrutin par les citoyens sénégalais.

Entre-temps, le président Bassirou Diomaye Faye a accordé récemment une conférence de presse à des journalistes sénégalais, affirmant avoir clarifié les points de discorde entre Ousmane Sonko et l’Assemblée nationale. Il a rencontré le chef du parlement, Amadou Mame Diop, pour discuter des modifications nécessaires au règlement intérieur et demandé à son Premier ministre de présenter sa DPG devant les députés.

APA