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JO 2024: les céistes nigérianes croient en la médaille

Écrit par Direct niger. Affichages : 43Publié dans Culture & Sport

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Le Nigeria est parvenu à qualifier deux athlètes féminines dans le canoë sprint. Avant de prendre part aux 200 mètres en individuel jeudi, elles tâcheront de briller ce mardi 6 août 2024 en canoë biplace (C2) sur 500 mètres (2e série éliminatoire). Toutes deux originaires du sud du pays, elles comptent compenser leur manque de moyens par leur mental, et ne doutent pas de leur capacité à faire une belle performance.

C'est très loin des centres nautiques et des coques en carbone que les céistes nigérianes travaillent leur coup de pagaie. Ayomide Bello, 22 ans, est une fille de l'eau d'un village de pêcheurs sur la lagune de Lagos.

« Quand j'étais jeune et que ma sœur m'a fait essayer le canoë, j'ai fait "wow". Ce jour-là, je me suis dit que j'irai au top niveau, jusqu'aux jeux olympiques. En fait, je suis presque née dans un bateau, j'adore l'eau. Ma mère pêche, mon père aussi, donc je les ai toujours suivis sur la rivière, même quand j'étais dans le ventre de ma mère. Donc comme je crois que je suis née dans un bateau, je crois que je peux aller tout en haut de l'Olympe. »

Première femme nigériane à se qualifier aux JO en canoë en 2021, celle qui a raflé trois titres aux championnats d'Afrique 2023 sera à l'avant du biplace nigérian.

« Je viens pour gagner ma médaille »
Beauty Otuedo, 26 ans, à l'arrière originaire de l'État d'Ondo, elle est plus discrète, mais pas moins ambitieuse. « Je donnerai tout pour essayer d'atteindre le podium. Ce sont mes premiers jeux, c'est fantastique d'être ici, mais je viens pour gagner ma médaille. »

Un avis que partage leur entraineur : Ebenezer Ukwunna est certain que leur force mentale leur permettra de lutter avec les favorites. « Nous nous sommes entrainés, nous sommes ici comme les autres, et vous avez pu entendre l'optimisme dans leurs voix. Nous sommes prêts. Tous ceux qui viennent ici sont des champions dans leur pays respectif, donc je suis sûre qu'avec leur force mentale, elles parviendront à se hisser au niveau de nations qui s'entrainent plus que nous. »

Ayomide Bello et Beauty Otuedo participent régulièrement à des camps d'entrainement, mais le canoë demeure une passion, et certainement pas un travail. La première est coiffeuse et la seconde infirmière.

RFI