Le journaliste sénégalais Youssouph Badji observe Paris en vue des Jeux de Dakar 2026
Pendant toute la durée des Jeux olympiques de Paris, RFI vous emmène à la rencontre de journalistes africains de passage en France pour couvrir l’événement. Regroupés dans le cadre du projet Paris 2024 de CFI (Canal France international), au sein d’une rédaction éphémère, ils sont une quinzaine à produire des articles et sujets à destination de plus de 270 médias africains.
Durant 15 jours, vous découvrirez comment ils perçoivent la France et sa capitale à l’heure olympique…. Avec ironie, mordant ou étonnement. Dans ce dixième épisode de la série Regards africains sur les Jeux, le journaliste sénégalais Youssouph Badji voit la France comme un exemple pour l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse qui se tiendront à Dakar en 2026.
« J’étais à Londres, j’étais à Rio et aujourd’hui, je suis à Paris. La France a montré à la face du monde que c’est une grande nation en termes d’organisation, d’accueil et d’hospitalité. C’est vraiment super, à tous les niveaux, il n’y a rien à dire, les transports, le système d’accueil, vraiment chapeau. Nous sommes heureux. »
Au départ, Youssouph Badji avait pensé passer le relais à un journaliste junior de sa rédaction. Mais tout comme les athlètes de son pays, il a été sélectionné par le comité olympique du Sénégal pour accompagner la délégation. Présent à Paris, il profite de ses troisièmes Jeux olympiques avec un regard d’enfant. Chef de la rubrique Sport du quotidien dakarois Vox Populi, et âgé de 55 ans, il met son expérience au service de ses camarades
« Les Jeux olympiques, c’est un événement de grande dimension qui est différent d’un match de Basket qu’on doit regarder au stade Marie N'Diaye, ou un match de football qu’on doit regarder au Stade Abdoulaye Wade. Les habitudes changent. Tout le monde doit s’adapter et il faut avoir une certaine rigueur dans le travail. »
Pour Youssouph, cela commence bien en amont des compétitions. Bien qu’il ait un pass pour assister à toutes les épreuves, il doit s’enregistrer au préalable pour chaque discipline qu’il souhaite suivre dans la limite des places disponibles. Dans les transports et la ville, tout est fait pour que sportifs et touristes puissent s'y retrouver.
« La France, c'est le top »
Pour Youssouph, l'Afrique doit s'inspirer de cette organisation. Le continent accueillera dans deux ans et pour la première fois sur son sol un événement olympique. Dakar a été désigné pour abriter les quatrièmes Jeux olympiques de la Jeunesse et, pour Youssouph, Paris 2024 est un modèle à suivre.
« La France, c'est top. Ce que la France nous a offert, ce que la France nous a proposé, on a vu ça nulle part ailleurs. Vraiment, nous sommes arrivés à un niveau d’organisation ou tout le monde doit copier sur la France, à commencer par le Sénégal qui, dans deux ans, doit recevoir le monde olympique. 2026, c’est demain, donc telle que je vois la chose, il y a un gros défi à relever parce que la France a mis la barre très haut. Même si ce n'est pas la même organisation, c’est pour la jeunesse, ça reste une organisation qui a été confiée par le CIO. Du coup, il faut être très, très pointu. »
En 2019, les comités d’organisation de Paris 2024 et Dakar 2026 ont signé une convention de coopération pour permettre un partage d’information et des bonnes pratiques pour la réussite des deux événements. L’alliance « Dioko », qui réunit des acteurs publics et privés français, a également été créée pour aider à rénover et construire des infrastructures sportives à Dakar, mais aussi aider à la détection d’athlètes de haut niveau et à leur formation.
RFI