Présidentielle en Mauritanie: le Conseil constitutionnel doit désormais valider les résultats officiels provisoires
En Mauritanie, le délai de 48 heures pour déposer des recours contre les résultats de l’élection présidentielle qui s’est tenue samedi.a expiré ce mercredi 3 juillet au soir. Le Conseil constitutionnel doit désormais valider les résultats officiels provisoires.
En Mauritanie, en cas de contestation, chaque candidat peut saisir le Conseil constitutionnel par écrit, voire par téléphone, dans un délai de 48 heures maximum. Ce délai qui courait depuis la fin des opérations de vote samedi s’est donc écoulé ce mercredi soir. Au final, aucun candidat n’a déposé de recours. Pas même Biram Dah Abeid, le défenseur des droits de l’Homme arrivé second. Ce dernier conteste la validité des résultats tels que publiés par la Commission électorale et dénonce des fraudes. Il propose un dialogue avec les autorités.
Du côté du parti islamiste Tawassoul, l’autre grande formation d’opposition, Hamadi ould Sid'El Moctar, arrivé troisième, a appelé Mohamed Ould Ghazouani au téléphone pour le féliciter de sa reélection. Dans un communiqué, le parti pointe des irrégularités systémiques dans le processus électoral, comme l’utilisation par les partisans du candidat du pouvoir de « l’influence de l’État ». Mais Tawassoul confirme néanmoins que les résultats compilés par les représentants de son parti « correspondent largement » aux résultats publiés par la Commission électorale. Il appelle donc toutes les forces politiques du pays à privilégier l’intérêt supérieur du pays.
Du côté d’Outouma Soumaré, arrivé sixième, c'est le même positionnement. Ce dernier accepte les résultats provisoires publiés par la Commission électorale, tout comme deux autres candidats. En l'absence de recours, il revient au Conseil constitutionnel de valider les résultats provisoires. Ce dernier a huit jours pour le faire.
Léa-Lisa Westerhoff, envoyée spéciale RFI de retour de Nouakchott