Investissements étrangers : Les efforts du Maroc mis en exergue par le Département d’État américain
L’engagement du Maroc pour booster les investissements s’illustre notamment par l’adoption en décembre 2022 de la nouvelle Charte de l’investissement.
Rapport : Le Maroc est qualifié par la diplomatie américaine comme étant un pays qui non seulement «encourage et facilite activement» les investissements étrangers mais qui tend à s’imposer comme «hub régional d’affaires» et «porte d’entrée» vers le continent africain.
Les atouts et les ambitions du Maroc en matière d’investissements étrangers ont été mis en exergue dans le rapport annuel du Département d’État américain sur le climat d’investissement dans le monde. Ce document, ciblant 160 pays à travers le monde, décortique les conditions des affaires pour aider les entreprises américaines «à prendre des décisions éclairées» concernant leurs activités à l’étranger. Pour le Département d’État américain, un climat d’investissement accueillant peut contribuer à attirer des investissements durables et de haute qualité et à soutenir une croissance économique durable et inclusive. Pour ce qui est du Maroc, il est qualifié par la diplomatie américaine comme étant un pays qui non seulement «encourage et facilite activement» les investissements étrangers mais qui tend à s’imposer comme «hub régional d’affaires» et «porte d’entrée» vers le continent africain.
Ce positionnement est en effet porté par les différentes stratégies engagées par le Royaume en vue de stimuler l’emploi, attirer les investissements étrangers et accroître les performances et la production. Sans oublier l’orientation de la diversification sectorielle ayant permis au Maroc de percer dans différents pôles industriels, notamment les énergies renouvelables, l’automobile, l’aéronautique, le textile, les produits pharmaceutiques, l’offshoring et l’agro-industrie. L’engagement du Maroc pour booster les investissements s’illustre également par l’adoption en décembre 2022 de la nouvelle Charte de l’investissement. Une réforme qui vient élargir de manière significative les incitations aux investissements étrangers. Dans cette perspective de réforme, le rapport annuel du département américain révèle, par ailleurs, que le Nouveau modèle de développement, qui se veut un plan global de réforme économique, souligne l’ambition du Royaume d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de 19,5% en 2021 à 40% d’ici 2035. Le rapport a également mis en avant les atouts dont regorge le Maroc en termes d’investissements verts notant dans ce sens que le Maroc a enregistré plus de 10 milliards de dollars d’investissements pour construire une chaîne intégrée de fabrication de batteries et de véhicules électriques de même qu’il a alloué un million d’hectares à la production d’hydrogène vert.
Le retrait du Maroc de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et de de l’Union européenne en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a également été souligné dans le rapport. La diplomatie américaine rappelle dans ce sens qu’en 2024, le Maroc a ratifié 72 traités d’investissement pour la promotion et la protection des investissements et 62 accords économiques, notamment avec les États-Unis et la plupart des pays de l’UE, qui visent à éliminer la double imposition des revenus ou des gains. Il a été également précisé que le Maroc est le seul pays du continent africain à avoir conclu un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis, éliminant les droits de douane sur plus de 95 % des biens de consommation et industriels éligibles. Depuis l’entrée en vigueur de l’ALE entre les deux pays, le commerce bilatéral de marchandises a presque quintuplé.