ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT SEM. OUHOUMOUDOU MAHAMADOU A LA REUNION DE HAUT NIVEAU SUR LES ENGAGEMENTS ISSUS DU FORUM PRESIDENTIEL SUR LA VACCINATION.
Ces défis résultent de la combinaison de trois phénomènes qui frappent notre pays de manière simultanée à savoir le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, le changement climatique et la démographie galopante. A mi-chemin de l’horizon 2030, terme fixée pour l’atteinte des objectifs de développement durable des nations unies, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
En effet, du fait de la combinaison des facteurs précités notre pays est loin d’atteindre les objectifs d’éradication de la pauvreté, de faim zéro, de bonne santé et bienêtre pour tous, d’éducation inclusive et de qualité, d’égalité des genres, d’accès à l’eau potable et l’assainissement pour tous, pour ne citer que ces six indicateurs fondamentaux pour le développement du capital humain.
Les données statistiques indiquent que 40,8% de la population nigérienne vit sous le seuil de pauvreté, le nombre de réfugiés et de déplacés est estimé à 650 000, 3 200 000 personnes sont en insécurité alimentaire en 2023, de nombreux enfants meurent pour cause des maladies évitables par la vaccination ou du fait de la malnutrition qui affecte 47% des enfants de manière chronique c’est à dire en retard de croissance et 12% pour l’insécurité sévère des enfants de 6 à 59 mois, 50,4% de la population n’a pas accès à l’eau potable, notre pays perd 100 000 hectares de terre arable chaque année du fait de la désertification sans compter les pertes de production liées aux perturbations climatiques que ce soit les le fait des inondations ou celui de l’arrêt précoce des pluies, sur le plan éducatif le taux brut de scolarisation est estimé à 73% et le taux d’achèvement du primaire de 54% avec de fortes disparités entre le milieu urbain et le milieu rural, plus de 900 écoles sont fermées pour cause d’insécurité avec un effectif de plus 100 000 enfants , l’inégalité du genre s’observe dans tous les secteurs notamment en matière de scolarité ou les filles sont victimes des mariages précoces. Sur le plan sanitaire, outre les défis liés à la vaccination, d’autres préoccupations limitent la progression des indicateurs de santé, parmi lesquelles:
– la faible inaccessibilité physique et financière des populations aux services de santé;
– les niveaux élevés de morbidité et de mortalité pour certaines maladies telles le paludisme, l’hépatite B et le cancer du col de l’utérus;
– le taux élevé de la malnutrition globale et celle des enfants en particulier;
– l’indice de fécondité élevée;
– la faible capacité de réponse aux urgences sanitaires.
Observant les bons résultats atteints par notre pays en matière de vaccination, il apparait clairement qu’un partenariat fécond, du genre de celui que nous avons développé entre les communautés, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers que sont GAVI Alliance, les fondation Bill et Melinda Gates et Dangote, est de nature à renverser les tendances. La mutualisation des efforts du Gouvernement et des Partenaires permettra, sans nul doute, à notre pays d’atteindre les objectifs de couverture vaccinale et de contrôler voire éliminer les maladies évitables par la vaccination. Je renouvelle ici l’engagement du Président de la République et du Gouvernement à maintenir les efforts dans le cadre du financement de la vaccination des enfants et des femmes sur toute l’étendue du territoire, en routine comme en masse.
Aussi, j’exhorte toutes les Parties Prenantes à poursuivre les actions en lien avec les engagements pris lors du forum national. J’invite les Fondations Aliko Dangote et Bill et Melinda Gates à poursuivre leur accompagnement en faveur de notre pays pour faire face aux défis auxquels je faisais allusion tantôt. Pour finir, j’adresse toutes mes appréciations à M. BILL GATES et ALIKO DANGOTE pour leur marque d’estime en faveur de notre pays. Je vous remercie de votre attention.