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Politique

Niger : le ministre de l’agriculture explique son cahier de charge à la presse

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Le ministre nigérien de l’agriculture et de l’élevage, M. Ousmane Elhadj Mahaman a expliqué, ce mardi 23 Juillet 2024, le cahier de charge que le Président du conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Chef de l’Etat, Abdourahamane Tiani lui a confié en tant que chef de ce département ministériel.

Au cours de ce face à face avec la presse, le ministre de l’agriculture et de l’élevage, entouré de ses plus proches collaborateurs, a aussi décliné les grandes lignes de son bilan annuel.

S’exprimant sur la mission, à lui confiée, par le Président du CNSP, le Colonel des douanes Ousmane Elhadj Mahaman a souligné qu’il est attendu de lui, entre autres, le développement d’un « programme prioritaire de transformation du potentiel agro-pastoral conformément aux objectifs de souveraineté alimentaire et du développement, tenant compte notamment des spécificités régionales, des expériences passées et de l'évolution du contexte économique et sociopolitique ».

Conformément à ce cahier de charge, le membre du gouvernement doit « développer une approche spécifique de promotion des cultures de rente et des produits d'élevage en lien avec l'évolution des marchés nationaux, régionaux et internationaux ».

Le ministre de l’agriculture et de l’élevage doit également « mettre en œuvre un programme de valorisation des terres récupérées, de mobilisation de l'eau et de promotion des infrastructures nécessaires pour la production agro- pastorale », mais aussi de « développer des initiatives visant à promouvoir une agriculture orientée vers le marché en diversifiant les cultures à haute valeur commerciale et nutritionnelle » et de « promouvoir des outils innovants et adaptés au financement du secteur agro-pastoral ».

Les orientations du gouvernement indiquent au ministre de ce secteur rural à « Initier des actions de sensibilisation et d'information des Communautés locales sur les enjeux de la souveraineté alimentaire et l'importance de soutenir les filières locales » et de « Mettre en place un cadre approprié de mesure des résultats et d'appréciation de la performance des actions du Ministère ».

Cette sortie médiatique a été mise à profit par le ministre de l’agriculture pour donner quelques grandes lignes de son bilan annuel.

Un bilan annuel glorieux

Tirant le bilan de ses actions à la tête de ce ministre, le Colonel Elhadj Mahaman a d’abord rappelé que suite à la déposition de l’ancien Président civil Mohamed Bazoum par le CNSP, le 26 juillet 2023, « des sanctions injustes ont été prises en l’encontre du pays ».

« Cela a eu pour conséquence majeure, l’indisponibilité des produits alimentaires de premières nécessités dans le pays ».

Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a élaboré et mis en œuvre le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) 2024-2026, note-t-on. Ce Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) comporte quatre (4) axes suivants, qui sont le Renforcement de la gouvernance, paix et sécurité ; le Développement inclusif du capital humain ; l’Amélioration de la croissance économique et de l’emploi et l’Amélioration de la participation citoyenne et de l’inclusion sociale.

En ce qui concerne les aménagements hydro-agricoles, le ministère s’est donné comme objectif global d’aménager des superficies irriguées et en décrue de 317 868 ha.

Au 30 juin 2024, la superficie équipée pour la mise en valeur est de 317 649 ha dont 34 640 ha sur les AHAs (en double campagnes) et 283 009 ha en petite irrigation (y compris la décrue), ce qui représente 99,9 % des prévisions.

Concernant spécifiquement le Programme « Grande Irrigation » : Il est prévu le financement à travers le contrat plan pluriel annuel avec l’ONAHA, l’aménagement de 2000 ha de nouveaux périmètres et la réhabilitation de 2000 ha de périmètres existants pour un montant de 40 milliards francs CFA. Pour la période considérée, il est prévu l’aménagement de 800 ha de nouveaux périmètres et la réhabilitation de 1023 ha pour un montant de 17 784 000 000 F CFA.

En ce qui concerne le Programme ‘’Petite irrigation’’, on souligne qu’au cours de la période, les réalisations sont 1171 ha. Dans le cadre du PRAPS II et du FSRP (PRSA), la DGGR a conduit des études techniques des périmètres de petite irrigation sur près de 260 sites totalisant près de 1295 ha dans les régions de Agadez, Zinder, Maradi, Tahoua, Dosso et Tillabéri. Dans le cadre du FSRP, les études techniques de périmètres de petite irrigation sont en instances de démarrage pour 116 sites totalisant 5074 ha dans les régions de Diffa, Tahoua et Tillabéry.

S’agissant de la construction et/ou réhabilitation des ouvrages de mobilisation d’eau, le nombre d’ouvrages réalisés ou réhabilités dans la période est de 46 dont 43 nouveaux seuils construits, 2 seuils réhabilités et 1 mare aménagée. Il y a des études de 26 seuils qui sont en cours dans le cadre du PRECIS. Des études d’autres ouvrages sont en cours dans le cadre des projets notamment le PISEN et le PRAPS II.

Parlant des équipements ruraux agricoles, il a été réhabilité 53,99 km. Et concernant les unités de valorisation de produits agricoles 70 petites unités de transformation sont réalisées pour les femmes dans l’ensemble du pays.

ANP