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Politique

Dénouement de la crise entre le Bénin et le Niger : Les anciens présidents Soglo et Bony se mettent à contribution

Audience P CNSP

Depuis le coup d’état du 26 juillet 2023 ayant renversé le président Mohamed Bazoum, les relations entre le Bénin et le Niger se sont fortement détériorées avec l’alignement de la République du Bénin sur la position de la CEDEAO qui envisageait une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel et la batterie de mesures financières et économiques prises à l’endroit du Niger. Les relations se sont d’autant dégradées que les autorités des deux ne se parlent qu’à travers la presse avec des accusations mutuelles qui ne présagent pas un rétablissement rapide des liens fraternelles séculaires qui unissent les deux peuples.

Face à cette situation préoccupante marquée par la fermeture hermétique des frontières terrestres de part et d’autre des deux pays qui a atteint son summum avec le blocage par le Bénin de l’embarquement du pétrole brut nigérien au terminal de Sèmè Kpodji et l’arrestation de cinq (5) agents nigériens de la société chinoise WAPCO en mission au Bénin suite au refus du Niger de rouvrir sa frontière terrestre, de nombreuses voix se sont élevées pour appeler à l’apaisement, à la retenue et au dialogue.

Les anciens présidents de la République du Bénin, Nicéphore Soglo et Thomas Bony Yayi ont pris l’initiative de conduire une médiation pour discuter avec les autorités nigériennes de transition sur la crise qui oppose le Bénin au Niger depuis les événements du 26 juillet 2023. Dans ce cadre, ils ont atterri à Niamey le lundi 24 juin 2024.

Déjà le 23 juin 2024, en prélude à leur mission au Niger, les cellules de communications des deux anciens présidents ont rapporté que ‘’les deux présidents se rendront au Niger le 24 juin 2024 pour échanger avec les responsables nigériens au plus haut niveau afin de contribuer à rétablir les relations cordiales, fraternelles et mutuellement avantageuses établies par les pères de nos indépendances Hubert Maga, Hamani Dioeri et entretenues par leurs successeurs Sourou Migan Apithy, Justin Ahomadégbè, Seyni Kountché, , Ali Saïbou, Mahamane Ousmane, Mamadou Tandja, Mathieu Kérékou, Nicéphore Dieudonné Soglo et Boni Yayi »

Les deux anciens présidents ‘’estiment être redevables à leurs ainés de la poursuite de cette coexistence pacifique’’.

Ils invitent par la même occasion les peuples frères du Niger et du Bénin à demeurer en prière pour accompagner cette noble mission pour une sortie de crise heureuse.

A leur arrivée à Niamey, les deux anciens présidents ont été accueillis à l’aéroport Diori Hamani de Niamey par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire, le Général Mohamed Toumba et le Ministre, Directeur de Cabinet du Président du CNSP, Dr. Soumana Boubacar.

Nicéphore Dieudonné Soglo et Thomas Bony Yayi habillés en boubou traditionnels blancs, symbole de paix, ont été reçus en audience, ce mardi 25 juin 2024, par le Président du CNSP, Chef de l’Etat le Général Tiani en présence du Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances Ali Mahamane Lamine Zeine, du Ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire le Général Mohamed Toumba et de Ministre, Directeur de Cabinet du Président du CNSP, Dr Soumana Boubacar. Les échanges avec le Chef de l’Etat nigérien ont porté sur la situation qui prévaut actuellement entre le Bénin et le Niger.

L’initiative des deux anciens présidents béninois suscite beaucoup d’espoirs au sein de l’écrasante majorité de la population tant au Bénin qu’au Niger en raison des conséquences engendrées par la fermeture de la frontière nigéro-béninoise, notamment le renchérissement des prix des produits de première nécessité, le blocage de l’exportation du pétrole brut nigérien, le manque à gagner pour le fisc et la douane béninoise et de nombreuses pertes d’emplois, entre autres.

Même si rien n’a encore filtré de la rencontre, l’espoir est permis sur la décrispation du climat tendu et délétère qui s’est installé entre les deux pays.

Adoum Boulkassoum, la Roue de l'Histoire