Afrique: le Trésor américain cible des facilitateurs de l’EI
Le Trésor américain a sanctionné trois individus pour leur supposé rôle dans le financement et le recrutement au profit des filiales de l’organisation jihadiste État islamique.
Les États-Unis ont infligé des sanctions contre un réseau de trois individus liés à l’État islamique (EI) en Afrique, a annoncé le Trésor américain le mardi 23 juillet.
Selon les Américains, les nommés Abubakar Swalleh, Zayd Gangat et Hamidah Nabagala, jouent un rôle clé dans le financement et la facilitation des activités de l’EI à travers le continent africain, particulièrement en République démocratique du Congo (RDC), au Mozambique, en Somalie et en Afrique du Sud.
« Abubakar Swalleh, basé en Afrique du Sud et en Zambie, est un agent de l’EI impliqué dans le transfert de fonds de l’Afrique du Sud vers la RDC et facilite le déplacement d’individus affiliés à l’EI entre l’Ouganda et l’Afrique du Sud », indique le Trésor américain.
Zayd Gangat, également basé en Afrique du Sud, poursuit la note, est un « facilitateur et formateur de l’EI, utilisant des méthodes criminelles pour financer le groupe». La seule femme du groupe, Hamidah Nabagala, située en RDC, est accusée d’avoir financé l’attentat de Kampala d’octobre 2021 et de faciliter les flux financiers de l’EI en Afrique centrale.
« L’action d’aujourd’hui souligne le travail crucial du Groupe de lutte contre le financement de l’EI et l’importance d’un partage efficace des informations entre les pays de la coalition pour cibler les réseaux de facilitation de l’EI », a déclaré Brian E. Nelson, sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier.
Les sanctions visent à perturber les liens financiers et opérationnels de l’EI en Afrique, compromettant ainsi leur capacité à mener des attaques terroristes qui menacent la paix et la sécurité dans la région. D’après la note du Trésor américain, ces mesures s’inscrivent dans les efforts continus du Groupe de lutte contre le financement de l’EI (CIFG), qui regroupe plus de 80 pays et organisations internationales.
Les biens et intérêts dans les biens des personnes sanctionnées, détenus aux États-Unis ou sous contrôle américain, doivent être bloqués et signalés à l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Les réglementations de l’OFAC interdisent toutes les transactions impliquant les biens des personnes désignées par les sanctions. Les individus et entités non-américains sont également soumis à certaines interdictions de l’OFAC, telles que l’interdiction de provoquer ou de conspirer pour provoquer une violation des sanctions américaines. Les violations peuvent entraîner des sanctions civiles ou pénales, même en l’absence de connaissance de la violation.
AC/Sf/APA