Afrique: la Banque Mondiale appelle les investisseurs privés à soutenir les entreprises
Après les différents chocs de ces dernières années, les finances publiques des États africains ont été mises à rude épreuve. Dans ce contexte, la Banque mondiale souligne dans un rapport publié le 16 juillet la nécessité de mobiliser les investissements et les ressources du secteur privé.
Ce mardi 17 juillet, la Banque mondiale a publié son rapport d'évaluation des politiques et des institutions nationales. Dans ce cadre, 39 États du continent africain ont accès à l'IDA, l’Association internationale de développement, une branche de la Banque mondiale qui soutient les pays à faible revenu en leur fournissant des financements sous forme de dons et de prêts à des taux très avantageux. Ces fonds sont destinés à des projets de développement essentiels pour stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations locales.
Progression et réformes de gouvernance en Afrique
Selon le rapport, 11 pays ont vu leur note être améliorée grâce à des réformes de gouvernance. Parmi eux, le Bénin, la RDC, la Côte d'Ivoire et la Mauritanie se distinguent par leurs efforts pour renforcer leurs institutions et améliorer leurs politiques économiques.
Le Rwanda, quant à lui, maintient sa position de meilleur élève grâce à sa « valorisation des ressources humaines » et dans l'« efficience de la mobilisation des recettes » selon la Banque Mondiale.
Des défis persistants sur les politiques budgétaires
Cependant, le conflit en cours a considérablement affecté plusieurs pays, en particulier le Soudan, entraînant une détérioration significative de sa politique budgétaire terrassée par une année de conflit, de son secteur financier et du cadre réglementaire des entreprises. D'autres pays comme le Burkina Faso, l'Éthiopie, l'Érythrée et le Mozambique ont également vu leur note diminuer.
Si la Banque mondiale note généralement de bonnes performances en matière d'indépendance des banques centrales, crucial pour maîtriser l'inflation et améliorer la perception des risques par les investisseurs, les pays font face à des défis tels qu'une transparence limitée et un encadrement judiciaire encore insuffisant. De plus, les gouvernements doivent surmonter les contraintes budgétaires dues aux coûts élevés du service de la dette pour attirer davantage d'investissements privés et stimuler la croissance économique.
RFI