Niger : Le secteur des télécoms a enregistré en 2022, un chiffre d’affaires de plus de 278 milliards FCFA (ARCEP)
Niamey, 26 Juin (ANP)- Au Niger, « Le secteur des communications électroniques a enregistré en 2022, un chiffre d’affaires de plus de 278,6 milliards de CFA, soit une hausse de 4% par rapport à 2021 ».
L’information émane, ce lundi 26 Juin 2023, de la Présidente du conseil national de régulation de la communication électronique et de la poste (CNRCEP), Mme Betty Aichatou Habibou Oumani, au cours de la cérémonie de présentation devant la presse du rapport 2022 de l’autorité de régulation de la communication électronique et de la poste (ARCEP), sous tutelle du CNRCEP.
Au 31 décembre 2022, indique le rapport de l’ARCEP, le secteur des communications électroniques compte quatre (4) opérateurs de réseaux mobiles dont deux (2) exploitent aussi des licences fixes, un (1) opérateur détenteur de licence d’infrastructures et quatre (4) Fournisseurs d’Accès Internet opérationnels.
« Au cours de cet exercice, ces opérateurs totalisent un parc de 16 041 983 abonnés mobiles et 117 597abonnés fixes. De ce parc, 9 297 352 abonnés mobiles utilisent le service data mobile alors que 32 575 lignes fixes sont raccordées à Internet », a noté Mme Bétty, citant le rapport.
Selon l’officielle nigérienne, il a été observé au cours de cet exercice, « une croissance du taux de pénétration mobile qui passe de 61% à 63% entre 2021 et 2022, mais aussi celle du taux de pénétration de l’Internet mobile de 33 à 37% », ajoutant que « le parc d’abonnés fixes qui est dans une tendance de baisse depuis plusieurs années au profit du service mobile, a connu une régression de 8% par rapport à l’année 2021 ».
« Il ressort des statistiques du parc mobile que l’opérateur CELTEL maintient le même niveau de dominance qu’en 2021, soit 44% devant ZAMANI COM qui accroit sa part de cinq (5) points, passant de 27% à 32% sur la même période. MOOV AFRICA et Niger TELECOMS enregistrent respectivement 18% et 6% de part avec des baisses de 3% et 2% par rapport à 2021 », a fait savoir la Présidente du CNRCEP, avant de souligner que « les opérateurs détenteurs de licence ont investi 17% de ce chiffre d’affaires global dans le développement de leurs réseaux respectifs, soit 46 422 744 001 FCFA, mais en baisse de 37,51 % par rapport à 2021 ».
En ce qui concerne l’activité postale, «quant à elle, est toujours marquée par la persistance d’une concurrence déloyale, avec la présence d’exploitants sans licences sur le marché aux côtés des trois (3) opérateurs légalement autorisés que sont NIGER POSTE, DHL et RED STAR ».
« En 2022, le chiffre d’affaires global généré par ces trois (03) opérateurs, en hausse de 3,6% par rapport à 2021, s’élève à cinq milliards quatre-vingt-neuf millions deux cent trente mille cinq cent dix (5 429 230 510) FCFA », a informé Mme Bétty.
Dans le cadre de ses activités durant l’année 2022, l’ARCEP a rencontré des difficultés majeures.
Il s’agit notamment, selon Mme Bétty de « l’insuffisance des ressources financières, due à l’amputation de 45% pour le compte du fonds d’Investissements pour le Développement (FID), qui limite la capacité de financer les investissements essentiels à la régulation » ; de « l’insuffisance de la réglementation sur certains aspects, notamment la protection du public contre les effets de rayonnements électromagnétiques »; « l’application effective de la loi portant réglementation du secteur postal » ; mais aussi « le non-paiement des redevances ».
« Malgré ces écueils, la régulation du secteur des communications électroniques et de la poste connaît une dynamique satisfaisante », a-t-elle commenté, soulignant que pour maintenir cette tendance, l’ARCEP recommande l’amélioration du cadre juridique et institutionnel des secteurs des communications électroniques et de la poste.
Il s’agit principalement de lever tous les obstacles qui entravent son développement ; réduire le taux de la contribution de 45% au Fonds d’Investissements pour le Développement(FID) et mettre en place une réglementation sur la protection du public contre les effets de rayonnements électromagnétiques.
La tenue de ce point de presse, a rappelé la Présidente du CNRCEP, « vise à satisfaire aux obligations de l’article 12 de la loi du 12 Juillet 2018 portant création, organisation et fonctionnement de l’ARCEP qui prévoit que le Conseil National de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (CNRCEP) produise pour chaque exercice, un rapport annuel d’activités qui doit être présenté à SEM le Premier Ministre avant le 30 juin de l’année ».
MSB/AS/ANP 0197 Juin 2023