Tolérance religieuse et promotion de la paix et la cohésion sociale : CDIR NIGER organise une rupture collective

Le Comité National du Dialogue Intra et Inter Religieux (CDIR-Niger) a organisé sous le haut patronage du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, une rupture collective de jeûne le mercredi 19 mars 2025. L’évènement a regroupé à l’hôtel NOOM de Niamey, des représentants du Ministère de l’Intérieur, du Gouvernorat, de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), des Administrateurs Délégués, de la Chefferie Traditionnelle, des Partenaires Techniques et Financiers et des Leaders Religieux toutes sensibilités réunies.

Organisée par le CDIR NIGER avec l’appui financier de la Fondation Suisse PeaceNexus, la rupture collective rentre dans le cadre de son objectif général de promotion du dialogue intra et inter religieux pour la consolidation de la paix.

Au total, quatre-vingt-cinq (85) participants ont répondu à l’appel du CDIR. Côté officiel, autorités administratives et partenariat, on notait la présence des cadres du Ministère de l’Intérieur, des grands témoins, des agents du gouvernorat de la région de Niamey, de la HACP, de l’hôtel de ville, des administrateurs délégués, de la chefferie traditionnelle ainsi que des partenaires du CDIR venus des ONG PeaceNexus, Cadev Niger, World Vision Niger et SOS-Civisme Niger.

Sur le plan religieux, des leaders religieux représentants de l’Association Islamique du Niger, de l’Église Catholique au Niger, de l’Association des Missions et Églises Évangéliques au Niger, du CDIR National, des CDIR communaux, et des Communautés Chiite, Zaouïa et Bahaï ont également répondu à l’invitation pour la rupture collective du jeûne.

En s’adressant à l’assistance, le Coordonnateur National du CDIR Cheikh Barham Aboubacar Kiota a souligné l’importance de la rencontre. « Cette activité a pour objectif de promouvoir le dialogue interreligieux et de prier collectivement entre musulmans, chrétiens et bahaïs pour la cohésion sociale, la consolidation de la paix et la sécurité dans l’ensemble des pays de l’AES en général et dans notre pays en particulier ».

Le Coordonnateur National du CDIR a par la suite fait une brève présentation de son organisation et les grandes réalisations qu’elle a accompli de sa création à nos jours. Il a informé que le CDIR est doté de 8 CDIRs Régionaux, 140 CDIRs Communaux et 25 CDIRs Départementaux, le CDIR Niger est une organisation relativement bien implanté au Niger. Le CDIR était de tous les combats pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale à travers le maintien d’un dialogue intra et inter religieux permanent. Entre autres, il a rappelé que des résultats tangibles ont été obtenu lors d’évènements cruciaux comme ‘‘l’affaire Charlie Hebdo’’, la promulgation de la loi sur le culte au Niger, l’arrestation de deux Cheikhs (de Dosso et de Niamey) et tout récemment l’affaire du prêche incendiaire du marabout d’Agadez. Aussi suite à la crise sociopolitique causé par l’évènement du 26 juillet 2023, il a expliqué qu’un appel en date du 16 Août 2023 a été lancé à l’endroit des coordonnateurs des huit régions du pays pour sensibiliser les membres en particulier et les populations nigériennes en général. En leur demandant de s’adonner à la prière et au jeûne, seules armes du croyant pour éviter tout désastre à notre cher pays le Niger.

Leur demandant également d’exhorter les populations nigériennes au maintien de la paix, à travers des prêches, des débats constructifs, des partages dans nos différents groupes WhatsApp et sur les réseaux sociaux et par tout autre moyen traditionnel de communication dont nous disposons, vu que dans cette situation de crise sociopolitique au Niger, les tensions sont fortes et les sources de conflits sont réels. Dans cet appel le CDIR a demandé à tous de se comporter comme suit :

Se rappeler des valeurs fondamentales de notre pays en posant des actes dans le sens de préserver la paix, la tolérance et la fraternité;
Se rappeler que notre diversité est une richesse que nous ne devons pas déchirer ;
Eviter les divisions partisanes afin de préserver les bonnes relations qui existent entre tous les citoyens nigériens ;
Eviter les propos virulents qui sont de nature à attiser le feu en période de conflit ;
Garantir la liberté d’expression qui est un droit fondamental de tout citoyen ;
Respecter et protéger les biens privés et publics ;
Apprendre à régler nos différents par la voie diplomatique sans faire usage de la force ;
Etre tolérant envers les opinions des autres et sans cesse dans la prière ;
Travailler tous ensemble pour construire un Niger juste et progressiste.
A toutes ces occasions où la paix et la cohésion sociale étaient menacées, le CDIR a su imprimer sa marque indélébile à travers une forte mobilisation et des actions concrètes. Démontrant ainsi que le CDIR est d’une utilité publique évidente. Bref, c’est un tableau reluisant des différentes interventions menées par le CDIR NIGER que son coordonnateur national a brossé devant l’assistance.

Prenant la parole à son tour, le Secrétaire Général de la Haute Autorité à la Consolidation de la paix, a de son côté apprécié l’organisation de la rupture collective qu’il a qualifié d’un cadre de partage dont l’importance n’est plus à démontrer. Il a vivement remercié le CDIR pour toutes les actions qu’il mène depuis sa création.

Clôturant les interventions, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Intérieur a salué l’initiative qui vise à renforcer les liens de confiance et des relations entre les différentes communautés religieuses du pays. Il a par la même occasion réitéré le soutien de son département ministériel dans toute action de promotion de la paix, de la cohésion sociale et du pardon tant prônés par le Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.

Au début comme à la fin de cette première rupture collective, les leaders des différentes religions présents à la rencontre ont chacun prononcé une prière pour la cohésion sociale, la consolidation de la paix et la sécurité dans l’ensemble des pays de l’AES en général et dans notre pays en particulier.

Ibrahim Moussa Journaliste Roue de l’Histoire & Patrice Adovi Bernard SP CDIR NIGER