Niger: Panique et peur bleue chez les ‘’chinkafistes’’ !
Depuis l’annonce, ce mercredi 10 juillet 2024, de la suspension des activistes politiques au Mali, la panique s’est installée au sein de la société civile chinkafiste. Aucun mot sur cette information sur leurs pages Facebook par peur d’alimenter le débat et de susciter in effet d’entrainement au Niger. Why ?
Si le Niger suit le pas du Mali, c’en est fini pour nous, entend-on dans leurs milieux de la société civile chinkafistes. Allusion faite sans doute à leurs petits affairismes. Ah oui ! toute cette histoire de ‘’labou sanni’’ (‘’zacen kassa’’) pour l’élan de souveraineté scandé dans les artères de Niamey n’est pas gratuit.
Dieu seul sait ce qui a été mobilisé et amassé par la société civile chinkafiste en argent et biens en nature depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023. Le scandale de la sonorisation louée à 500.000FCFA/jour pour l’animation de la place de la ‘’résistance’’ à l’Escadrille, au cas où il est avéré, donne la mesure du détournement opéré sur le dos des bonnes volontés, principalement des nigériens de la diaspora qui croyant à la sincérité des animateurs de la ‘’résistance’’, n’avaient aucunement hésité de mettre la main dans la poche. Pour autant que le siège de l’Escadrille fu levé, l’affairisme laboussaniste, lui, est loin d’être terminé.
Quand le rythme change, la danse doit changer aussi ; dit-on. Voilà certains des compères qui se sont découverts des compétences en BTP (Bâtiments et Travaux Publics). Vive la reconversion !
C’est tout cela qui sera stoppé avec la réouverture des activités des partis politiques, ces derniers récupérant inéluctablement leur terrain de prédilection.
Chez les chinkafistes, il n’y a pas que cette crainte de voir leur affairisme prendre un coup. Il y a également un enjeu politique. C’est la peur bleue de voir le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) revenir au pouvoir. Pour eux comme pour leurs commanditaires tapis dans les milieux de l’ancienne opposition, c’est très tôt pour libérer complètement l’espace civique, pour la simple raison qu’en dépit de la situation de crise qu’il traverse, le principal parti de la Majorité déchue n’a jusque-là pas perdu de sa superbe et de sa capacité de mobilisation électorale. Avec de surcroît, la remontée de la cote de popularité de son leaders naturel Issoufou Mahamadou, il y a à craindre. Rien que cette éventualité peut donner envie de pisser au plus courageux des chinkafistes.
Ibrahim Mohamed, le Hérisson