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Politique

La création de la Confédération de l'AES au cœur du sommet de la Cédéao

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Le 65? sommet de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s’est tenu, ce dimanche 7 juillet, à Abuja, au Nigeria. La conférence a commencé - ce n'est pas habituel – à huis clos. La cérémonie s’est ainsi ouverte avec un retard de deux heures. Ce sommet de la Cédéao se déroule après celui de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui a débouché sur la création d'une Confédération Burkina, Mali et Niger, qui s’est tenue la veille, le samedi 6 juillet.

La conférence a commencé par un long huis clos qui a duré au moins deux heures. Les chefs de l’État se sont enfermés. Cela arrive quelquefois, mais cela veut dire aussi, quand cela arrive dans ce genre de sommets, qu'il y a des sujets importants.

Le sujet important sur la table était non seulement la confirmation du départ de la Cédéao des trois pays – le Mali le Niger et le Burkina Faso – mais surtout la décision de créer une confédération par ces trois pays.

D'après nos informations, ils ont eu la dent plutôt dure contre les putschistes du Mali, du Burkina et du Niger. Lors du huis clos, un chef d'État aurait déclaré par exemple : « Nous nous attendions à cela. Nous avons pris les précautions. Il y avait deux options, les faire revenir par la négociation, mais assumée à un départ. Donc, ils vont partir avec les conséquences ».

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, dont c'était le premier sommet, a pris la parole lors du huis clos. Et d'après nos informations, il a parlé de risques de désintégration de l'organisation. Il a également demandé de débarrasser la Cédéao de clichés qui l'accusent d'être à la solde de puissances étrangères, donc des propos souverainistes. Ensuite, il a demandé d'éviter les manipulations de Constitutions.

La Cédéao a encore laissé la porte ouverte et maintient les mains tendues : « Revenez si vous voulez. » Même si le président du Ghana regrette certaines attitudes des leaders militaires des trois pays sécessionnistes, Nana Akufo-Addo a aussi rappelé que la libération de Mohammed Bazoum, le président nigérien renversé par un putsch en 2O23, doit « rester une quête permanente de la Cécéao ». Une position défendue également par la Côte d'Ivoire. 

Le président sénégalais a accepté de se rendre chez les putschistes, mais s'il n'y a pas d'autres solutions, « on va acter la rupture, avec les conséquences ».

« Les populations ont bénéficié d'une liberté de mouvement dans notre espace Cédéao et elles ont commencé à percevoir les avantages de notre marché commun de plus de 400 millions d'habitants. Il est évident que la désintégration perturbera non seulement la liberté de mouvement et d'établissement des personnes, mais elle aggravera également l'insécurité dans la région. », a déclaré le président de la Commission, le Gambien, Omar Alieu Turay.

Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a été reconduit à la tête de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et, pour donner un nouveau souffle à l'organisation, un sommet spécial baptisé « Sommet sur le futur » sera bientôt organisé.

RFI