Niger/Assemblée Nationale: La majorité est encore soudée et solide.
Depuis quelques temps se distille dans certains milieux, y compris dans les couloirs de l’Assemblée Nationale, une rumeur faisant état de la volonté des députés de défier le Président Seyni Oumarou, président de l’Assemblée. Un journal, ou un réseau social, a même indiqué le niveau avancé des consultations et de signatures obtenues auprès des députés.
Ils seraient déjà 70 députés à avoir cautionné la démarche.
Désormais, on ne fait même plus mystère sur les initiateurs de cette procédure de destitution (pour dire les choses comme elles sont présentées). Ce sont les députés du PNDS Tarayya qui sont mis en cause. Il est vrai qu’aucune procédure de déstabilisation de l’assemblée nationale ou de son président ne passera sans l’accord du groupe PNDS Tarayya. Or le groupe PNDS Tarayya n’est pas au courant de cette démarche inventée par ses adversaires.
Aucune conférence des présidents (instance qui regroupe le bureau, les présidents des groupes et des commissions permanentes) n’a enregistré jusqu’ici un quelconque malaise. Rien que le lundi 3 juillet une séance à huis clos a réuni les députés pour échanger sur la gestion de l’assemblée Nationale.
Le Président Seyni, occupé par nos illustres hôtes du parlement panafricain, n’était pas présent à la séance. Pourtant, les députés ont échangé sur le point inscrit à l’ordre du jour avec le plus grand respect pour le président et le bureau. Sauf a considérer les députés comme des moutons qui suivraient la volonté d’un berger capricieux et qui cacherait, jusqu’au dernier moment, son jeu, on doit douter qu’une telle démarche ait cours à l’assemblée. Et puis quel problème au sein de la majorité motiverait un tel désaveu du président du MNSD ? Il n’y a pas encore eu de problèmes entre les acteurs de la majorité qui aurait été insoluble par nos consultations régulières.
Ceux qui pensent déstabiliser, ceux qui comptent remobiliser leurs troupes par le mensonge et les manipulations, ceux qui véhiculent cette rumeur par cupidité, ont encore à attendre des lendemains meilleurs pour eux. La majorité est encore soudée et solide.
MOUTARI KALLA