Politique

MODEN/FA Lumana/Africa: A la quête effrénée d’un ‘’fils’’ !

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Sonnés et déboussolés depuis la disparition de leur charismatique leader, les orphelins de la politique nigérienne, pour ainsi dire des militants et sympathisants du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa) cherchent un chemin. Bien plus un ‘’fils’’ rassembleur.


Ce contexte de suspension des activités des partis politiques très tôt imposé par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) n’est pas favorable à une réinvention de Lumana. Tout au plus, le gotha du parti au symbole de cheval ailé peut-il se permettre des consultations d’arrière-boutique, dans la plus grande discrétion, à l’abris des regards du CNSP pour ne pas apparaitre comme de la provocation ou la manifestation flagrante d’un déni de son autorité.


C’est surtout au niveau de la diaspora Lumana que les réflexions sont menées, dans une ouverture d’esprit avec la pleine participation de tous, dans une ambiance de totale liberté de la parole.


Quel ‘’fils’’ pour le MODEN de demain ? C’est à travers cette question qu’il faut désormais lire le destin du parti de feu Hama Amadou pour en mesurer ses chances de survie.


Justement, cette interrogation posée aussitôt la disparition d’Ayerkoye reste jusque-là sans réponse. Personne n’ose poser le débat de peur de réveiller le mort et de subir sa colère d’outre-tombe. ‘’On attend de connaitre le contenu du testament politique de l’homme’’ ; Dixit un responsable de Lumana, sous le sceau de l’anonymat. ‘’Ce sera là notre seule boussole !’’ Poursuit-il.


Hama Amadou y a-t-il vraiment laissé un testament au sujet de sa succession ? Quel est ce ‘’fils’’ qu’il pourrait avoir désigné ? Le ‘’fils’’ serait-il son propre fils, à savoir Ismael ou bien un autre choix de son sérail ?
Les potentiels candidats au portillon Lumana connus de tous ne sont pas nombreux. On y voit le gardien des lieux du moment le sieur Seydou Tahirou dit Parc 20 qui peut vouloir conserver son poste pour les quelques privilèges qu’il lui offre ; on y voit aussi de loin, le clin d’œil manifeste d’un certain Soumana Sanda qui s’est certainement rêvé plus d’une fois dans le boubou du ‘’père’’.


‘’Il n’y a pas qu’eux’’, nous murmuraient, il y a quelques jours de cela, un lumaniste de la diaspora. Il y a alors qui d’autre(s) ? Et notre interlocuteur qui nous a promis une réponse rapide reste muet jusqu’aujourd’hui. Décidément, le suspense vaut son pesant d’or dans cette famille politique qui n’arrive pas à se remettre de son bouleversement causé par la perte de son fondateur.


Oumar Sanda, Le Hérisson