Tchad : la présidence dément la violation de la confidentialité d’une correspondance
En apportant un démenti formel, la présidence de la République tchadienne passe l’éponge sur l’accusation portée contre l’ancien ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah.
Le 9 février dernier, la « Page Tchadone », gérée par des activistes tchadiens, accuse Abderaman Koulamallah, ministre des Affaires étrangères d’alors d’avoir « ouvert, filmé et envoyé » le contenu d’un message confidentiel du président tchadien destiné à son homologue égyptien à une puissance étrangère que sont les Emirats Arabes Unis. Un message qui porte sur le conflit en cours au Soudan. Selon « Tchadone », la violation de la confidentialité de cette correspondance serait à l’origine de son limogeage du gouvernement le 6 février.
Dans une publication sur Facebook, le désormais ancien ministre tchadien des Affaires étrangères a rejeté en bloc ces allégations. « L’accusation qui m’est adressée n’est pas seulement fausse, elle est grotesque. Une telle calomnie dépasse l’entendement », s’est-il insurgé. Dans son argumentaire, Abderaman Koulamallah a mis en avant les procédures qui encadrent la transmission d’un message confidentiel en diplomatie.
Cependant, « Tchadone » persiste et signe dans une nouvelle publication faite le 10 février : « Les faits sont indéniables : Abderamane Koulamalah a sciemment transmis aux Émirats Arabes Unis, par l’intermédiaire d’un tiers, un message confidentiel initialement destiné à l’Égypte. »
Démenti de la Présidence
Dans un communiqué, la présidence de la République du Tchad a apporté un démenti formel à cette accusation. Selon son Directeur de communication, Hassan Abdelkerim Bouyebri, ces allégations sont mensongères. « La présidence de la République déplore la propagation massive de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et appelle à la plus grande vigilance contre ce phénomène », lit-on à la conclusion du communiqué.
Source: APA