Le président de la RDC ne participera pas au sommet de la Communauté de l'Afrique de l'Est sur la crise de Goma

Écrit par Direct niger. Affichages : 565Publié dans Internationale

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Le président de la République démocratique du Congo ne participera pas au prochain sommet virtuel de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), une réunion convoquée pour se pencher sur la crise en cours dans son pays.

Un porte-parole présidentiel a confirmé l'annulation aux médias locaux mercredi, déclarant que Félix Tshisekedi n'y assisterait pas en raison d'un problème d'agenda.

Le sommet, convoqué par le président kenyan William Ruto, président de la CAE, vise à discuter de la détérioration de la situation sécuritaire dans l'est du Congo et dans la ville de Goma, où les combats entre l'armée congolaise et le groupe rebelle M23 se sont intensifiés.

Les affrontements ont entraîné d'importants déplacements de civils et une aggravation des tensions diplomatiques dans la région.

Malgré l’absence de Tshisekedi, d’autres dirigeants régionaux devraient prendre part aux discussions pour explorer des solutions au conflit qui s’intensifie.

Le président rwandais Paul Kagame, accusé par la RDC de soutenir les rebelles du M23, a confirmé sa présence à Ruto. Le Rwanda nie soutenir les rebelles du M23.

Apparemment soutenu par le Rwanda, le groupe rebelle a capturé des villes clés, mais il n’est pas confirmé s’il contrôle la ville de Goma.

Depuis la semaine dernière, au moins 42 personnes, dont 17 soldats de la paix étrangers, ont été tuées à Goma, et des centaines d’autres ont été blessées dans les affrontements en cours entre l’armée congolaise et les forces rebelles.

Le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle. Pour la RDC, le M23 est un groupe "terroriste" et toute forme de négociation est catégoriquement rejetée.

Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s’étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.

Pour le Rwanda, le M23 représente une menace pour sa sécurité intérieure. Kigali accuse la RDC de collaborer avec des groupes armés, notamment les miliciens Wazalendo et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), considérés comme responsables du génocide rwandais. Ces alliances, selon Kigali, s’inscriraient dans une stratégie visant à renverser le gouvernement rwandais.

Source: https://www.aa.com.tr/