Coton: Afreximbank dans la transformation industrielle en Afrique
Réunie au Caire, la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a réaffirmé son soutien aux pays du C4+ (Bénin, Burkina Faso, Tchad, Mali et Côte d’Ivoire) pour développer une industrie compétitive du coton, du textile et de l’habillement, misant sur la mobilisation des investissements et l’industrialisation durable, a appris mercredi APA.
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a accueilli du 28 au 29 avril au Caire une réunion stratégique du Comité directeur du Partenariat pour le coton (PPC), initiative mondiale dédiée à la transformation et à la valorisation du secteur coton-textile-habillement (CTG) dans les pays en développement, en particulier ceux du C4+ (Bénin, Burkina Faso, Tchad, Mali et Côte d’Ivoire).
Lors de son discours d’ouverture, Kanayo Awani, vice-présidente exécutive chargée du commerce intra-africain et du développement des exportations à Afreximbank, a déclaré que « le développement du secteur du coton présente des opportunités significatives pour renforcer la croissance économique en Afrique », représentant « entre 45 et 60 % du PIB et des recettes en devises dans certains pays ».
Elle a cependant noté que « le secteur de la fabrication du textile et de l’habillement dans certains pays du C4+ reste à un stade embryonnaire ».
Face à ce constat, Mme Awani a appelé à une action structurée.
« Pour améliorer et intégrer la chaîne de valeur mondiale du secteur du coton, nous devons nous attaquer à une série de problèmes, notamment les faibles rendements et les capacités de transformation limitées, le changement et la variabilité climatiques, les fluctuations du marché, les prix mondiaux du coton, la faiblesse des infrastructures et l’accès insuffisant aux technologies modernes », a-t-elle plaidé.
L’institution financière s’est engagée à soutenir la montée en gamme du secteur en Afrique en transformant le coton brut en textiles et en vêtements. Selon Kanayo Awani, cela passera par « la mobilisation des capitaux et des investissements » à travers une palette d’instruments, allant du « financement de la préparation des projets », aux « solutions d’assurance », en passant par le « soutien aux PME » et la « facilitation du commerce ».
« Grâce à notre participation active au Partenariat pour le coton, nous réaffirmons notre engagement à soutenir la dynamique de l’Afrique en faveur d’une industrialisation durable et d’une valeur ajoutée locale », a-t-elle insisté.
Ajoutant: « Les conclusions de cette réunion du comité directeur représentent une étape importante dans la réalisation de la vision des pays du C4+ d’une industrie du coton, du textile et de l’habillement compétitive à l’échelle mondiale ».
Le directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Jean-Marie Paugam, également président du Comité directeur, a souligné la portée des travaux : « J’espère que les discussions de ces deux jours aboutiront à des résultats concrets pour l’industrialisation et la transformation locale du coton dans les pays partenaires ».
Par ailleurs, la réunion a été marquée par la signature d’un amendement à l’accord de fonds fiduciaire entre Afreximbank et l’ONUDI, augmentant de 80 230 dollars la subvention destinée à financer une étude de base sur la chaîne de valeur coton-textile dans le cadre du PPC.
Des représentants des gouvernements, d’organisations internationales comme l’OMC, l’ONUDI, le Comité consultatif international du coton (CCIC) ou encore l’OIT, ainsi que des partenaires techniques comme Gherzi Textile Organization et Otto Group Scan-Thor Group, ont pris part aux échanges.
APA