Les ÉAU s’associent au gazoduc atlantique
Le Maroc poursuit activement les préparatifs en vue de la décision finale d’investissement du projet stratégique de Gazoduc africain atlantique, avec un nouveau partenaire de marque: les Émirats arabes unis.
Destiné à acheminer le gaz naturel du Nigéria vers le Maroc, puis vers l’Europe via la façade atlantique de l’Afrique de l’Ouest, le projet de Gazoduc africain atlantique vient de franchir une étape majeure avec l’entrée officielle des Émirats arabes unis parmi les bailleurs internationaux. L’annonce a été faite par la ministre marocaine de la Transition énergétique, Leïla Benali, lors de son intervention devant le Parlement à Rabat ce lundi.
Estimé à 25 milliards de dollars, le gazoduc bénéficie déjà du soutien de plusieurs institutions financières multilatérales, dont la Banque islamique de développement (BID), la Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds de l’OPEP pour le développement international.
Mme Benali a précisé que le Maroc a finalisé l’ensemble des études de faisabilité et d’ingénierie de base, permettant ainsi d’enclencher la phase de réalisation. Le tracé du gazoduc s’étendra sur environ 5 660 kilomètres, reliant les champs gaziers nigérians à la ville de Dakhla, dans le sud marocain, avant d’être intégré au réseau national pour desservir ensuite le marché européen via le détroit de Gibraltar.
Autre avancée significative : le contrat pour la fourniture des conduites métalliques a été attribué au groupe chinois Jingye Steel. Les détails financiers de cet accord n’ont pas été révélés, mais il s’inscrit dans la phase pré-opérationnelle du projet, selon des informations publiées en décembre dernier.
Parallèlement, les gouvernements du Maroc et du Nigéria ont officialisé la création d’une structure conjointe chargée de superviser la mise en œuvre et la gestion du gazoduc, consolidant ainsi le cadre institutionnel d’un projet qui traverse quinze pays ouest-africains.
Véritable levier d’intégration régionale, ce corridor gazier Afrique–Europe ambitionne de sécuriser les approvisionnements énergétiques tout en stimulant un développement durable partagé entre les pays concernés.
APA